Introduction
Situé sur le littoral de la Manche, au fond du golfe normand-breton, le Mont Saint Michel, de par la richesse de son histoire et la beauté de son paysage, est reconnu comme la « merveille de l’occident ». Sa construction est longue et difficile, témoignant ainsi des vicissitudes de l’histoire : les origines de l’abbaye remontent au VIIIème siècle et l’édification des digues qui viennent lutter contre les remparts s’achève seulement en 1877. La digue route symbolise la volonté des hommes de limiter le caractère maritime du Mont en tant que tel comme une œuvre humaine puisque au départ, il n’était qu’un îlot granitique d’environ 900 mètres de conférence et de 80 m de hauteur qui a résisté à l’érosion.
Le Mont, c’est aussi une
baie délimitée par deux pointes rocheuses distantes d’une vingtaine de kilomètres
que sont la pointe du Grouin à l’ouest et la pointe du Roc au nord-est
incluant les îles de Chausey. Cette large cuvette d’une superficie de 500 km2,
composée de deux îlots émergents le Mont Dol et Tombelaine, est alimentée
par la Sée, la Sélune et le Couesnon. Le mont Saint Michel et sa baie sont
inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.
Il possède la fabuleuse réputation de connaître des marées d’une amplitude exceptionnelle à l’image d’un cheval au galop, ce qui rend le cadre fascinant et dangereux à la fois. Ce lieu magique est mis en péril par une sédimentation excessive qui menace son insularité, conséquence des actions anthropiques. L’homme au fil du temps prend progressivement conscience de ses erreurs antérieures et est en passe de redonner à ce monument toute sa splendeur d’antan. Les trois millions de visiteurs annuels sont la preuve même de son pouvoir d’attraction. Mais le Mont va-t-il pouvoir renaître ? L’homme pourra t-il redonner la place à la nature qu’il a voulu dompter à tort et à travers ? Ce site est l’occasion de faire le point quant à la situation du Mont Saint Michel et de son avenir.